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Dernier foyer
Dernier foyer
Dès l'aube les réveiller, elles voulaient oublier
C'est l'heure de les laver, faire le lit, les habiller
Pourquoi les obliger à vivre si tôt le matin
Leur si longue journée, une attente sans fin.
Leur regard est au loin, leur parole un refrain
Toujours les mêmes mots et beaucoup de chagrin
Toute une vie de labeur pour une telle fin
L'abandon de leur proche et des regrets lointains.
On ne se raconte plus, on a plus rien à dire
Qui peut s'intéresser à tous leurs souvenirs
Ce sont des inconnues parmi des étrangers
Un peu d'animosité pour pouvoir exister.
Elles ont la mort dans l'âme quand vous les abordez
Leur sourire est figé, leurs lèvres ne s'ouvrent guère
Le temps ne peut comprendre, il est déboussolé
La solitude est leur seule compagne de misère.
Lili - Février 2017
photo trouvée sur le net
La plupart des personnes qui entrent dans ces maisons de retraite y sont forcées, elles ne peuvent plus rester seules, ont besoin d'être aidées.
Pour finir, un sourire
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Commentaires
Je connais cette atmosphère des maisons de retraite. J'y ai fait plusieurs fois des animations, lecture de texte en patois, contes... Ces regards dont on ne sait pas ce qu'ils voient, ces visages qui attendent un sourire, un petit rien qui pourrait ensoleiller quelques instants ce qui reste de leur vie. C'est tout à fait ton poème. Il y a là une souffrance profonde, pesante, latente, malgré tous les efforts du personnel, si dévoué soit-il.
Du vent, ici ce matin.
Gros bisous
Alain
Je suis émue, j'avais écrit il y a longtemps un poème
Comme toi je suis peinée en ces lieux de vie
Bénévole je le suis
Un peu de soleil leur suffit
Juste pour un brin de vie
Meilleurs
Bise et bonne journée
Ah ma Lili tu me fait penser à ma petite Marie, que c'est triste de finir sa vie ainsi à attendre quoi? la mort...La plupart n'ont plus ou pratiquement pas de visite.Ton poème décris si bien cette triste situation, et nous est ce que c'est cela aussi qui nous attends, pour la plupart d'entre-nous hélas oui, ceux qui ont la chance d'avoir des enfants qui s'occuprons d'eux c'est merveilleux mais ils sont rare, ils n'ont plus le temps...Gros bisous
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Samedi 4 Février 2017 à 15:17
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Vieillir est une vraie pénitence, pour ceux qui ont encore la foi. On devrait arriver au ciel lavés de tous péchés, après la douloureuse décrépitude qui souvent laisse très peu d'espace à la dignité humaine!
C'est vraiment réaliste le portrait que tu fais des pauvres vieux dans les maisons de retraite, tu m'as fait revivre des moments pas très gais, ils n'ont pas voulus y aller et se sont laisser "déposer" à la porte. J'ai pendant plusieurs années été visiter avec ma paroisse deux maisons de retraite car il y avait dans chacune deux vielles amies de ma belle mère qui y résidaient, toutes e=deux pleuraient beaucoup, car une fois que les enfants avaient mis la main sur l'héritage, elles ne les ont vus que très rarement, j'étais plus présente que leurs enfants e petits enfants! Je revenais souvent moi aussi très triste, je demandais toujours à mon mari de sortir dîner ou d'aller au cinéma pour oublier ces après midi/
Depuis qu'elles mortes ainsi que mon mari, je n'y vais plus!Bisous bisous
C'est douloureux d'évoquer l'état de ces personnes âgées sans qui vivent loin de leurs proches...Dure, la vie !
Portes-toi bien, chère Lili.
Bon dimanche.
Bisous.
Tahar
C'est très émouvant... Certaines personnes ne s'en rendent pas compte mais d'autres qui ont toute leur lucidité... C'est terrible... Je ne veux pas entendre parler de maison de retraite, c'est l'antichambre de la mort... Ca me rend triste... Je t'embrasse fort ma Lili. Douce nuit.
On n'a pas toujours le choix, la maison de retraite est une sécurité pour les personnes âgées seules. Maman y a vécu pendant 6 ans et les trois premières années, elle avait rajeuni de 10 ans... ensuite, ce fut moins rose... l'âge d'y aller pour nous se rapproche ! il faut l'accepter...
Bonjour Lili,
La tempête Marcel est passée en douceur sur le Poitou. La précédente par contre a causé des dommages et de coupures de courant surtout en Charente. Ici, nous n'avons eu seulement de fortes rafales sans dégâts.
J'espère que chez toi ça va.
Gros bisous de nous deux
Alain
Bonjour Lili
oui bien souvent elles sont aussi oubliées,cependant ne généralisons pas,certaines maisons de retraire sont formidables et couteuses aussi....
bisous
Ma maman a terminé sa vie dans une maison de retraite. Les premiers temps elle se rendait bien compte et me demandait de venir la voir souvent. Puis vers la fin, ne me reconnaissait plus du tout. J'avais beau lui dire que j'étais son petit Mimi. Pour elle, son "Petit Mimi" était un petit garçon qui l'attendait à la maison. Qui avait besoin d'elle...
Passe une bonne journée.
Michel
Ton texte est magnifique et très émouvant, profondément révolté aussi par ce qu'il énonce et dénonce.
Il y a bien des années, ma maman et moi avons accueilli dans notre tout petit foyer ma mamie qui était dans une de ces maisons, elle y est restée très peu de temps car nous ne supportions pas de la voir ainsi. Nous ne savions pas trop quoi faire car elle était très lourdement atteinte de la maladie de Parkinson, les traitements étaient bien moins développés par rapport à aujourd'hui et notre petit appartement était constamment envahi d'infirmières, de médecins. J'ai appris (j'avais moins de vingt ans) à faire des piqûres en urgence, à utiliser une sonde gastrique etc car ma grand-mère s'étouffait, souvent la nuit, et le temps que les secours arrivent il fallait tout faire pour l'aider). C'était très dur mais je ne regrette pas d'avoir vécu cela même si tout une partie de ma jeunesse a été dévorée par les soins prodigués à ma mamie adorée. Le médecin nous disait toujours, ce que vous faites bien peu le font, c'est un vrai sacerdoce. On n'imagine pas combien il est dur de devoir s'occuper non stop d'une personne grabataire et si lourdement affectée mais son intégrité a été préservée et elle n'a jamais été abandonnée à sa solitude.
Gros bisous et merci pour ce très beau poème, belle soirée
Cendrine
Bonjour Lili,
Merci de tes visites et gentils commentaires, je ne pouvais plus commenter depuis plusieurs jours il semblerait qu'en utilisant "google chrome" le problème soit enfin résolu, Ouf ! Ton poème est absolument poignant et magnifique.BRAVO !
Je t'embrasse très amicalement.
Henri.
Heureusement qu'il y a le sourire de la fin car ce poème est réaliste et surtout bien triste pour commencer une journée.
Combien d'oubliés dans ces maisons, des oubliés dont certains ne méritaient pas une telle fin
Bonne journée quand même.
Amitiés.
Bonjour lili
nouveau sur ekla je visite un peu les blog
fort beau ton blog, de très belle couleurs, et ce qui ne gâte rien de bon texte
René de Chine
Maison de retraite....
y suis allée une dizaine d'années ... !
à 96 et 103 ans elles sont parties...sans prévenir....!!
Lui ? 93 ans lui avait rendu visite, il sera enterré mercredi !alité à 93 ans et presque aveugle...suis allée le voir hier...que du bonheur...
mais oh grand mais ............!!
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Merci pour ce magnifique poème émouvant. Très.
Bon week end tempétueux !
Et des bisoux en rafale, ma lili