-
Par lilipattegauche le 27 Mai 2016 à 10:45
Au loin …
Au loin, au delà de la mer, un écheveau de brume
Rejoint la rive des sentiments secrets et éperdus.
Pour y aller, il suffit de suivre cette modeste plume,
Elle t'indiquera volontiers le chemin attendu.
Des mots en équilibre sur les interdits quotidiens
Assurent leur démarche aux frondaisons solidaires
Des tentations longtemps prisonnières en vain
Des gestes enfin libres s'inventent de nouveaux matins.
L'amour se repose sur cette planète dans l'attente
D'ondulations apprivoisées, de fusions charnelles
D'aventures entre toi et moi si charmantes
De vagues enroulées sur les corps en dentelle.
Viens te coucher dans cette phrase écrite pour toi
Dans le nid de mes mains, t'attendent les caresses
En suspens dans mon sang immobile et froid
Viens revivre enfin dans la volupté traîtresse.
Des brasiers s'allument dans les tendres nébuleuses
Pour réchauffer mon souffle déployé sur la chimère
Océan sauvage à l'incandescence douloureuse
Frissons d'écume en errance dans l'univers.
Au loin, derrière la colline, je respire dans ton absence
Des effluves de tendresse partagés, des accords imaginés
Je m'invente les mots que tu ne me dis pas, silence
J'épuise le temps dans la musique du soir, esseulée.
Mais l'écriture fuyant murmure ses paroles vaincues
Je ne vois plus ce pays magique, seulement un espace
Que l'encrier a coloré de noir, rêve secret et déchu
Rivière sans eau, prophétie d'avenir sans trace.
Alors que le rêve n'a plus de plage pour courir
Que la poésie ne suffit plus à combler le désespoir
Mon cœur affolé vient soudain, me dire
Qu'une étincelle brille encore dans ton regard.
Au loin, au delà de la mer où flottent mes pleurs
Je glisse dans l'abandon frénétique du cauchemar
Ce pays existe toujours dans l'implosion du cœur
Mais je ne veux pas y habiter, seule, avare.
Lili
Ancolies
37 commentaires -
Par lilipattegauche le 17 Mai 2016 à 16:20
Un poème de jeunesse retrouvé dans mes cahiers
Souhaits
J'aimerais que mes yeux, lorsque tu les regardes
Aient la même lueur que la source si pure
J'aimerais que ma bouche, lorsque tu t'y attardes,
Ait la même douceur que les cerises mûres.
J'aimerais que mes seins invitent à la caresse
Tes mains accoutumées à d'autres servitudes,
J'aimerais que mes reins de Diane Chasseresse
Te racontent l'amour … en voici le prélude.
J'aimerais que tes lèvres goûtent le fruit ma peau
Comme si tu buvais à la source du Nil,
Et que tu te grisais au doux fil de son eau
Chevauchant une fée à la croupe indocile.
Et j'aimerais m'enfouir au creux de ton silence
La force du désir a mis en moi le feu ;
J'aimerais m'y blottir, en toute innocence,
Pour y mourir ensemble, pour y mourir un peu.
Lili
30 commentaires -
Par lilipattegauche le 2 Avril 2016 à 10:54
Je t'écoute Poète
Tes vers mystérieux d'ombre et de soleil
Tes vers jolis où palpite une âme éblouie
Volent autour de moi comme des corbeilles
Des pétales de roses qui parfument ma vie.
Mon coeur frissonne pris d'un exquis tourment
Aux hymnes exhalés par ton coeur de flamme
Qui atteignent alors le mien profondément
Rêveuse ... tu as touché et conquis mon âme.
Ta douce voix conte le poème adoré
Vrai comme la vie, douloureuse comme elle
Et mon regard en pleurs se lève enivré
Tant tes vers sont beaux et éternels.
Devant ton fier profil, ton front radieux
Et le merveilleux coeur que la Muse a choisi
Je bénis le ciel d'avoir fait ton âme et tes yeux
Te créant, ainsi, à la fois Poète et Poésie.
Lili
67 commentaires -
Par lilipattegauche le 19 Mars 2016 à 20:22
un bouquet de jonquilles de mon jardin
Parole, pensée et rêve …
La parole est chose qui vole
Comme l'oiseau ou le papillon
Tantôt sombre, tantôt frivole
Elle est la guêpe et l'aiguillon
Elle est le mauvais grain qui tombe
Elle est le merle au chant moqueur.
Mais ta parole est la colombe
Qui porte la paix à mon cœur.
La pensée est un oiseau frêle
Qu'enlève la brise qui fuit
Où la mènera son coup d'aile ?
L'une est un triste oiseau de nuit,
L'autre, pareille à la mouette
Choisit la tourmente et l'éclair.
Mais ta pensée est l'alouette
Qui s'élance vers le ciel clair.
Il est des êtres aux yeux mornes
Que le malheur suit en chemin
Il est des désespoirs sans lendemain
Il est, sous des fronts qu'on envie
Des drames que nul n'a redits.
Mais ton rêve est sur ma vie
Comme un rayon de Paradis.
Lili
Anémones de Caen
33 commentaires -
Par lilipattegauche le 23 Février 2016 à 20:35
ETERNITE
Les étoiles étaient tendres comme tes yeux
La nuit de juin brillait, embaumée et superbe,
Et je marchais nonchalante sous les cieux,
Des grillons plaintifs bruissaient parmi les herbes.
Des effluves de roses montaient délicatement
Du calme de la terre aux splendeurs des nues.
Toutes les scintillantes étoiles au firmament,
Semblaient parler entre elle une langue inconnue.
Les bruits s'éloignaient au détour d'un chemin
Et ma pensée, traversant les ondes, allait vers Toi
Quand soudain, tu vins me prendre par la main
Mais ce n'était qu'un songe à mon grand désarroi.
Tant de rêves éteints, d'espoirs inassouvis !
Moi qui voulais tout connaître et tout lire,
Toi ! Qu'en as-tu fait ? Et tout à coup je vis
Mystérieusement les étoiles me sourire.
Et le souffle du ciel disait : Eternité !
Eternité ! Disaient les planètes profondes
J'ai compris alors en cette claire nuit d'été
L'infini de l'amour dans l'infini du monde !
Lili
49 commentaires -
Par lilipattegauche le 4 Février 2016 à 11:47
La nuit
C'est quand le jour en a fini et s'enfuit à la dérobée
Que se dessine le crépuscule, en passage de relais
Le jour s'en va danser ailleurs loin du regard des gens
Vêtue de sa sombre parure la nuit s'impose élégamment.
Elle donne au monde un autre aspect en l'habillant de velours
Elle étouffe peu à peu les bruits qui se propagent le jour
Elle installe lentement son cadre et ses repères ombragés.
Elle répand ainsi la quiétude et laisse la vie ensommeillée.
Aux creux de ces heures indolentes où chacun cherche un coin de rêve
Il est parfois plus d'un esprit qui se révèlent être sans trêve
Comme un manège très bien huilé refusant l'accès au repos
Draps de soucis sur lit de peurs et idées noires en concerto.
La nuit leur souffle avec froideur le triste chant des inquiétudes ?
Tous ces échos témoins d'une vie qui vous rappellent la solitude
J'ai tricoté au fil des nuits un monde nouveau dans mon esprit
La certitude d'un doux changement tranquillise mon corps endormi.
Mais quand la nuit en a fini et s'enfuit sans rien demander
A l'horizon pointe l'aurore et le jour reprend ses quartiers
La croyance en un renouveau qui dans l'esprit avait éclos
Demeure bien moins qu'un souvenir que l'angoisse bouillonnant sous ma peau.
Lili – Février 2016
37 commentaires -
Par lilipattegauche le 16 Janvier 2016 à 11:29
REGARD
Un regard se noie, se perd, transperce, caresse
Se dérobe, capture, paresse avec tendresse
Détaille, vise, balaie, furète, s'arrête, frise,
Cherche, fuit, rit, pleure, supplie, implore
Tant de verbes le définissent et plus encore.
Un regard est aussi,
Amoureux, envieux, mutin, charmeur, coquin
Insouciant, innocent, enfantin, déprimé, malin
Apeuré, terrorisé, scandalisé, triste, perdu, outré
Joyeux, épanoui, resplendissant, éclatant,
Tant de qualificatifs pour un regard si changeant.
Un regard est souvent
Comme une fleur qui éclot et vous dit « bonjour »
Tout offert à recevoir les présents d'un nouveau jour
Comme la nuit qui surgit chaque soir inlassablement
Dans un monde mystérieux et parfois perdant
Où une étoile brille et vous subjugue pourtant.
Un regard c'est avant tout
Une fleur de bonheur épanouissant un visage
Qui relie votre cœur à votre âme quelque soit votre âge
Par un seul fil menant au firmament de votre vie
Peignant en rose le paysage de vos sentiments
Et attisant la flamme de votre existence, de serments.
Lili – Janvier 2016
51 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique