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ETERNITE
Les étoiles étaient tendres comme tes yeux
La nuit de juin brillait, embaumée et superbe,
Et je marchais nonchalante sous les cieux,
Des grillons plaintifs bruissaient parmi les herbes.
Des effluves de roses montaient délicatement
Du calme de la terre aux splendeurs des nues.
Toutes les scintillantes étoiles au firmament,
Semblaient parler entre elle une langue inconnue.
Les bruits s'éloignaient au détour d'un chemin
Et ma pensée, traversant les ondes, allait vers Toi
Quand soudain, tu vins me prendre par la main
Mais ce n'était qu'un songe à mon grand désarroi.
Tant de rêves éteints, d'espoirs inassouvis !
Moi qui voulais tout connaître et tout lire,
Toi ! Qu'en as-tu fait ? Et tout à coup je vis
Mystérieusement les étoiles me sourire.
Et le souffle du ciel disait : Eternité !
Eternité ! Disaient les planètes profondes
J'ai compris alors en cette claire nuit d'été
L'infini de l'amour dans l'infini du monde !
Lili
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La nuit
C'est quand le jour en a fini et s'enfuit à la dérobée
Que se dessine le crépuscule, en passage de relais
Le jour s'en va danser ailleurs loin du regard des gens
Vêtue de sa sombre parure la nuit s'impose élégamment.
Elle donne au monde un autre aspect en l'habillant de velours
Elle étouffe peu à peu les bruits qui se propagent le jour
Elle installe lentement son cadre et ses repères ombragés.
Elle répand ainsi la quiétude et laisse la vie ensommeillée.
Aux creux de ces heures indolentes où chacun cherche un coin de rêve
Il est parfois plus d'un esprit qui se révèlent être sans trêve
Comme un manège très bien huilé refusant l'accès au repos
Draps de soucis sur lit de peurs et idées noires en concerto.
La nuit leur souffle avec froideur le triste chant des inquiétudes ?
Tous ces échos témoins d'une vie qui vous rappellent la solitude
J'ai tricoté au fil des nuits un monde nouveau dans mon esprit
La certitude d'un doux changement tranquillise mon corps endormi.
Mais quand la nuit en a fini et s'enfuit sans rien demander
A l'horizon pointe l'aurore et le jour reprend ses quartiers
La croyance en un renouveau qui dans l'esprit avait éclos
Demeure bien moins qu'un souvenir que l'angoisse bouillonnant sous ma peau.
Lili – Février 2016
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REGARD
Un regard se noie, se perd, transperce, caresse
Se dérobe, capture, paresse avec tendresse
Détaille, vise, balaie, furète, s'arrête, frise,
Cherche, fuit, rit, pleure, supplie, implore
Tant de verbes le définissent et plus encore.
Un regard est aussi,
Amoureux, envieux, mutin, charmeur, coquin
Insouciant, innocent, enfantin, déprimé, malin
Apeuré, terrorisé, scandalisé, triste, perdu, outré
Joyeux, épanoui, resplendissant, éclatant,
Tant de qualificatifs pour un regard si changeant.
Un regard est souvent
Comme une fleur qui éclot et vous dit « bonjour »
Tout offert à recevoir les présents d'un nouveau jour
Comme la nuit qui surgit chaque soir inlassablement
Dans un monde mystérieux et parfois perdant
Où une étoile brille et vous subjugue pourtant.
Un regard c'est avant tout
Une fleur de bonheur épanouissant un visage
Qui relie votre cœur à votre âme quelque soit votre âge
Par un seul fil menant au firmament de votre vie
Peignant en rose le paysage de vos sentiments
Et attisant la flamme de votre existence, de serments.
Lili – Janvier 2016
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Mes Ami(e)s je vous souhaite de
JOYEUSES FETES DE FIN D'ANNEE
Gros bisous
Lili
Le Moulin de Landèves sous la neige (ancienne photo, il n'a pas encore neigé cette année dans les Ardennes)
La Reine des Neiges
En ce mois de décembre, l'hiver arrivait doucement
Sur son édredon tout blanc brodé de mille et un diamants
A ma fenêtre, au lever du jour, je savourais cette sérénité
Quand m'apparut couverte d'un manteau de givre, une divinité
Des perles luisaient quand s'entrouvaient ses lèvres vermeilles
Et ses yeux scintillaient comme du cristal, une merveille !
Le vent agitait en tout sens ses cheveux couverts de glaçons
Qui venaient orner de jolis dessins les carreaux de la maison.
De son souffle glacial, elle s'amusait à éparpiller les flocons de neige
Se riant du sortilège qui les faisait tournoyer en céleste manège.
Je suis restée un long moment à admirer ce spectacle féerique
La neige apporte un peu de magie pour égayer les jours gris
Elle fait renaître des souvenirs d'enfance et, seule, j'ai souri
Sur la vitre glacée j'ai soufflé et me suis empressée d'y créer un dessin
C'était un cœur dans lequel j'ai écrit ces simples mots bien à dessein
« Je vous aime Reine des Neiges, continuez d'embellir nos paysages »
Dans un tourbillon de flocons, elle disparut …
Lili
L'orme (ancienne photo)
Les vannes (ancienne photo)
Chouette Laponne
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Le temps d'aimer
Comme une onde bleue sur le temps d'aimer
Dessine des sillons en encre sympathique
Ma plume vient remplir la page inachevée
D'un poème d'azur aux vertus romantiques.
Tu es là et des mots frissonnent sur mes lèvres,
Ma rime naît du cœur au creuset de l'amour
J'imagine mes vers prononcés par tes lèvres
Lorsque tu les liras la nuit comme le jour .
Et je sens tressaillir, au fond de ma poitrine
Ce sentiment d'aimer qui roule dans ma chair
C'est ainsi que mon cœur rebondit en sourdine
Le tien, en écho, lui répond dans la nuit éphémère.
Et tandis que j'écris, ta main, comme une chaîne
Vient se fondre à la mienne et tes doigts sur ma peau
Composent la pièce qui se joue sur la scène
Où l'âme est mise à nue quand tombe le rideau.
Lili
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Automne
En ce petit matin d'octobre, il flotte un voile de coton sur l'étang du Moulin de Landèves, silencieux.
Annonciateur d'un jour radieux
Je remets ce poème écrit pour un ami parti en retraite dans ce beau pays de Lozère.
AUTOMNE EN LOZERE
Que j'aime ce pays de collines et de monts
Quand l'ombre de l'Aigoual se perd à l'horizon
Dans une lumière d'or qui pique les yeux
Abolisant le temps par la magie des lieux.
Tout semble attendre là, envoûté et serein
L'air est plein de senteurs, le silence m'étreint
Seuls, se font entendre, les chants des grillons
Et vibrent en moi comme de doux frissons.
Que j'aime ce pays sauvage de lauzes et de pierres
Avec ses mystères et légendes déroulés naguère
Le gazouillis joyeux des cascades et des ruisseaux
Et ses drailles qu'empruntent bergers et troupeaux.
Ces savoureuses richesses de ce pays de chèvres et de moutons
Que sont, châtaignes, petit gris, mûres et Pélardon
Enchantent subtilement et agréablement tous les sens
Et procurent simplement un bonheur immense.
Que j'aime ce pays quand, glisse sur le Causse, en apothéose
Le soleil et recouvre de lueurs rouge-orangées toute chose
Quand ses bois s'empourprent au début de l'automne
Idéale harmonie de langueur que mon coeur en frissonne.
Lili - 22 Septembre 2010
L'érable panaché dégouline de grappes d'or au soleil d'automne
ces grappes s'appellent des samares
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Etang derrière chez moi au petit matin
Nébulosité
Je tends mes bras vers les étoiles cendrées
Au loin, brillent les flambeaux célestes
Un royaume coloré qui s’étale sur les nuées
Un abri pour se cacher dans la tristesse.
La nuit étale son chapelet ténébreux d’écume
Tel un pli d’océan au flux lentement évaporé
Le peuple incandescent dans la sourde brume
Sur l’autre rive me conte ses lourds secrets.
Je viens m’ancrer sur le vitrail de la lune captive
Sur l’horizon rectiligne, je cours vers son histoire
Pour oublier que de ma nuit, je suis craintive
Pour me perdre dans l’intemporel, loin du cauchemar.
Quand je reviendrai de mon parcours nébuleux
Avec l’encre qui rougit les veines de mon stylo
J’écrirai sur le jour nouveau des mots bleus
Un chant d’amour pour celui que j’aime trop.
Je saluerai le soleil levant à l’est de mon regard
Fenêtre ouverte sur le bruissement du matin
Je partirai avec pour seul bagage, un nouvel espoir
Celui de le rencontrer au hasard de mes chemins.Lili – Octobre 2015
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